Communiqué de Thierry Mariani, député français au Parlement européen, membre de la délégation UE-Biélorussie et Jérôme Rivière, Président de la délégation du Rassemblement National au Parlement européen
Une mission d’enquête sur la situation au Belarus a été organisée à distance par le Parlement européen les 15, 18 et 21 décembre 2020.
Deux poids, deux mesures de la part des institutions européennes qui à ce jour restent bien silencieuses devant le traitement réservé aux responsables de l’opposition et aux journalistes emprisonnés en Turquie, et qui s’empressaient de reconnaitre le résultat des élections présidentielles aux États-Unis.
Ensemble avec les représentants de l’opposition biélorusse (en direct du Vilnius et de Varsovie) le Parlement européen a tenté de trouver des solutions pour remédier à cette situation mais en même temps refuse tout dialogue avec le gouvernement du pays.
Il a donc été proposé aux membres du Parlement européen d’« adopter » un prisonnier politique biélorusse, ou encore un journaliste, afin de « sensibiliser l’opinion publique ».
Par ailleurs, l’UE prévoit d’ores et déjà d’élaborer un « plan Marshall pour la Biélorussie », faisant des projections pour la transition économique du Belarus après la transition démocratique qui se déroulerait bien entendu sous l’égide de l’UE. À cet égard, il est proposé de réfléchir dès à présent au futur modèle économique au Belarus, ni plus, ni moins.
Et, enfin, fidèle vassal des États-Unis, l’Union européenne souhaite tendre la main à la nouvelle administration américaine, car il serait essentiel de montrer un front uni sur (ou plutôt contre) la Biélorussie.
La souveraineté nationale, et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États semblent être des notions qui ne veulent hélas rien dire à cette Europe fédéraliste.
Si l’Europe veut vraiment faire œuvre utile, elle doit avant tout engager un dialogue entre tous les partenaires concernés au Belarus.